Année de Prière : Semaine 34

  • L'inscription se lit comme suit : « Sainte Rose Philippine Duchesne, missionnaire pionnière de la Société du Sacré-Cœur, est venue de France à Saint-Charles et a fondé la première école libre à l'ouest du Mississippi sur ce site en 1818 ». (Image: Linda Behrens)

« Une femme remarquable… »

En arrivant à St Charles, pour une visite en 2001, je flânais dans une boutique de souvenirs de la ville et fut abordée par une vendeuse.  Avec fierté, elle me dit :
« Une femme remarquable a vécu ici il y a très longtemps et elle est désormais devenue sainte ». Puis, après avoir remarqué mon médaillon, elle s’exclama : « Oh, vous devez certainement tout savoir d’elle ! ».

Ayant mené au moins à vingt reprises une assemblée du matin sur Philippine et célébré sa canonisation avec le staff et les élèves, en 1988, j’avais effectivement de nombreuses connaissances sur Philippine Duchesne. Ce que je m’apprêtais à vivre les trois jours suivants était l’expérience de son esprit, la communauté RSCJ ayant partagé les lieux et les événements de sa vie.

Philippine mourut à St Charles en 1852 et il y avait encore, près de 150 ans plus tard, des signes d’elle partout : un tableau d’informations à son sujet au bord du fleuve ; le panneau (illustré ci-dessus) indiquant le site de la première école de Philippine ; les panneaux d’indication de l’Académie du Sacré-Cœur et son sanctuaire.

Bien que des écoles, des communautés et un noviciat aient vu le jour ailleurs, la période de Philippine à St Charles n’a pas été un « succès ». L’école gratuite, située dans une cabane en rondins et datant de 1818-1819, a dû fermer ; et lorsque des jésuites ont fait revenir des RSCJ, dix ans après, Philippine a dû s’en aller pour laisser les autres se réinstaller. 

Lorsqu’elle partit pour St Charles, après une année passée auprès des Potawatomi, étant trop âgée pour apprendre leur langue, Philippine eut le sentiment d’avoir échoué et était en mauvaise santé. Elle passa les dix dernières années de sa vie à raccommoder ou à fabriquer des vêtements et à prier. Les gens l’ont connue et aimée comme une femme simple et humble qui « priait toujours » et la considèrent encore aujourd’hui comme « une femme remarquable » !

Anne McCarthy rscj