« Je suis la Vigne … vous êtes les sarments »

 

 

Nous sommes heureuses de vous féliciter chacune pour ce « oui » à l’invitation de Dieu qui vous associe à son amour et à son rêve pour le monde et l’humanité entière.

 

Avec vos familles, vos amis, vos collègues et toute la Société nous participons à votre joie de célébrer la fidélité aimante de votre Dieu et la foi qui vous a conduites à ce jour.

 

 

[Vous marchez] sur les pas de générations de femmes qui ont pris l’engagement de transmettre le rêve et l’idéal de notre fondatrice, Madeleine Sophie Barat. Sa vie tout entière s’enracinait dans une passion pour le Seigneur avec le désir de transformer la société de son temps. Madeleine Sophie a grandi au milieu des vignes de Joigny, en France, et en bonne fille de vigneron, elle s’y connaissait en culture de la vigne…. La Vigne et les sarments lui parlait de l’intimité de notre relation avec le Christ.

 

 

 

[L’évangile de] Jean nous rappelle la relation d’amour incessante par laquelle nous sommes enracinées en Dieu et Dieu en nous. Dieu est dans notre cœur et nous sommes chacune dans le cœur de Dieu. Toute votre vie, mais pendant la probation en particulier, vous avez chacune été touchée dans votre être le plus secret par l’amour tendre et miséricordieux du Seigneur. « De sa plénitude vous avez tous reçu, grâce après grâce » (Jn 1,16), comme dit la devise qui vous a été donnée. Jésus vous a fait connaître ce qu’il a appris de son Père et vous avez trouvé le mystère profond de l’amour transformant de Dieu pour vous. Maintenant votre vie n’est plus la même.

 

Devant tant de grâces reçues du Seigneur, comment répondre, si ce n’est en offrant aux autres ces mêmes dons? Ou comme dit l’Evangile, en « portant du fruit » ? Comme religieuses du Sacré Cœur, nous nous engageons à porter du fruit, « donnant notre vie » au service de nos sœurs et frères, montrant la vision du Règne de Dieu… : les cœurs meurtris sont guéris, les captifs libérés, ceux qui pleurent sont consolés,  les opprimés sont dans la joie d’apprendre la bonne nouvelle d’être aimés.

 

 

 

[Vous êtes] « envoyées » à vos provinces pour vivre cette mission dans un monde magnifique mais souvent fragile et inquiet. Chemin faisant, rappelez-vous que le message de l’Evangile est aussi que vous n’êtes pas seule et que vous ne pouvez pas porter de fruit si vous n’êtes pas enracinée en Jésus. Le sarment a besoin de la vigne et la vigne du sarment, pour que la sève puisse circuler et donner un fruit abondant. Si le sarment est séparé de la vigne, il se dessèche et il meurt. Dans votre vie de professe, nous prions pour que toujours vous reconnaissiez votre besoin de Dieu et que vous désiriez maintenir vivante et féconde cette relation avec lui.

 

Chacune de nous ici est un sarment de la Vraie vigne qu’est Jésus.