2018 Fête du Sacré-Cœur

 
La fête du Sacré-Cœur
que nous célébrons le 8 juin de cette année,
est l’occasion desquelles nous célébrons le cœur de notre charisme 
et renouvelons, en tant que Religieuses du Sacré- Cœur,
l’engagement de notre vie et de notre mission.
 

Chaque année, j’attends avec impatience quel sera l’évangile de la fête du Sacré-Cœur, en sachant que ces paroles ont quelque chose à dire qui concerne ma vie et notre vie. Cette année, nous entrons dans l’expérience de Jésus mort sur la croix. Les disciples et sa famille ont dû éprouver un sentiment de désespoir : ce pour quoi ils avaient espéré prenait fin. Le royaume qu’ils avaient imaginé n’allait pas voir le jour. Je suis certaine que Marie et les femmes qui entouraient Jésus, tout comme ses disciples, étaient focalisés sur la profonde expérience de la mort, oubliant totalement toute conversation ou allusion sur la traversée de la mort et sur la résurrection. La première partie de ce chemin était achevée. Comme l’ont dit les disciples sur le chemin d’Emmaüs, « nous avions espéré ». Et pourtant apparaît le signe de ce qui allait jaillir (le sang et l’eau sortant du côté de Jésus) des blessures qu’il portait, les blessures de l’humanité et la mort dont il a fait l’expérience : là est la vie nouvelle.

D’une certaine manière, nous ressemblons beaucoup aux disciples de Jésus debout au pied de la croix : si désorientés par la perte, la souffrance ou la mort que nous passons à côté des signes de vie nouvelle. Nos propres vies nous apprennent qu’il est essentiel de faire son deuil. Nous savons également qu’une grande perte et une profonde souffrance nous poussent, à un moment donné, à chercher une vie nouvelle. Comme Religieuses du Sacré-Cœur, nous sommes appelées à entrer dans le mystère du côté ouvert de Jésus, à entrer dans la souffrance du Christ et dans la souffrance de l’humanité et laisser la profondeur de cette souffrance nous transformer de l’intérieur en femmes d’espérance. Nos Constitutions nous rappellent que, rassemblées comme un seul peuple autour de la table de la vie dans l’Eucharistie, « nous entrons dans le mystère du Côté ouvert de Jésus en célébrant sa mort et sa résurrection au cœur des souffrances et de l’espérance de nos frères et sœurs » (Constitutions, §5).

Nous devons nous demander quelle est cette vie nouvelle que nous cherchons,
qu’est-ce qui se met en travers de notre route ou qui nous empêche de voir cette vie nouvelle.
Qu’est-ce que notre communauté veut faire de neuf puisque le Christ est ressuscité ?
 
 
De la lettre de Barbara Dawson rscj (Supérieure générale)
pour la fête du Sacré-Coeur 2018