Journée Mondiale de l’Environnement - 5 juin 2014

  • Photo de Rose Gichangi rscj (UGK)

Le dimanche matin, le  Cardinal Peter Turkson,  Président du Conseil Pontifical Justice et Paix  a prêché l'homélie de la messe du jour de l'Ascension à l’Oratoire de Caravita, Rome. Il a dit : «à l'Ascension, Jésus porte encore les blessures de sa passion et il porte ces blessures auprès de son père.. Jésus, qui porte encore ses blessures, nous introduit à son père. »

Quel est le rapport avec la Journée Mondiale de l’Environnement ? L’image de la blessure est liée à une expérience très récente décrite dans une lettre à la province par le « Groupe Génération Sagesse » de la province d’Ouganda-Kenya que nous reproduisons ici avec leur consentement :

« Quand Kathy Conan et Cath Lloyd nous ont rencontré en tant que  « Groupe Génération Sagesse » - lors de leur récente visite en UGK - elles nous ont lancé un défi : pouvions-nous, en tant que Groupe Sagesse, nous occuper des « blessures du corps » de la Province en terme de formation et de spiritualité cosmique ? À la suite de notre rencontre avec Kathy et Cath, nous nous sommes réunies pour réfléchir sur les façons de relever le défi qui nous avait été lancé. Ce qui est en train de se passer dans notre corps, le corps de la Province, se reflète aussi sur ce qui est en train de se passer pour la terre. Nous pouvons être négatives, indifférentes, ou manquer de conscience sur l’impact de nos actions ou manquer de soin et de respect les unes envers les autres. Il y a certainement une relation entre la manière que nous avons d’être entre nous et la manière dont nous nous comportons avec la création. En grandissant dans notre respect et soin envers les autres, en étant des femmes de réconciliation, nous grandissons aussi dans notre soin pour toute la création et vice versa. 

Nous avons besoin de réfléchir à nos vies et voir comment nous pouvons devenir des personnes qui se soucient plus des autres –  c’est un défi à long terme pour nous. De plus, nous nous sommes concentrées sur quelques points pratiques sur lesquels nous pouvons nous former :

Avant tout, le danger du plastique  pour la santé et l’environnement

Brûler du plastique est dangereux pour la santé des gens et l’environnement. Lorsque l’on brûle du plastique, des produits chimiques qui contiennent des dioxines et des furanes sont rejetés. Il a été démontré qu’il existe un lien entre ces émanations et le cancer et les maladies respiratoires.   

Les déchets, tels que les sacs en plastique et les bouteilles, que nous produisons dans nos villages et villes finissent dans les canaux de drainage, dans les cours d’eau naturels, dans les bouches d’égout, dans les terrains non bâtis et sur les routes, rendant la terre inapte à l’agriculture. Selon le type de plastique, le temps de dégradation est de 400 ans ou plus.

Pour résoudre ce problème, j’ai recherché des endroits qui recyclent le plastique. J’en ai trouvé un à Kampala qui assure ce recyclage et je joins à cette lettre des informations à ce sujet. Je serais reconnaissante si quelqu'un au Kenya pouvait m’informer d’un ou des endroits où nos sœurs peuvent se procurer du plastique pour le recyclage.

Deuxièmement, la destruction de l’environnement causé par la coupe des arbres destiné au brûlage ou au charbon de bois

Nous consommons plus de bois que celui qui repousse, ce qui provoque la réduction rapide de la taille des forêts. La déforestation est en train de réduire l’habileté naturelle de la terre à réguler la quantité de dioxine de carbone et d’oxygène dans l’air  – un état qui contribue au réchauffement global.

La plantation d’arbres aide l’environnement de nombreuses façons, comme le montrent les informations que nous avons téléchargé et que nous vous annexons.

Nous voudrions demander à nos communautés et aux institutions que nous administrons de choisir un jour dans l’année pour planter des arbres/des arbres fruitiers.    

Nous espérons que vous vous joindrez à nous dans cet effort pour devenir plus conscientes de notre environnement et pour en prendre mieux soin. Nous aimerions que vous nous informiez des mesures que vous mettrez en place à ce sujet et apprécierons toutes les suggestions/idées que vous pourriez avoir ».

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Ce que j’ai appris sur la Journée Mondiale de l’Environnement, à partir de la manière dont le Groupe Sagesse d’UGK a relevé le défi qui leur avait été lancé, est que notre spiritualité qui est si centrée sur le Cœur blessé de Jésus, nous parle aussi des blessures de la terre. Comme RSCJ, nous sommes appelées à être des femmes de réconciliation et à éduquer les autres sur la nécessité de prendre soin de la création. Et dans tout cela, nous avons l'assurance, à laquelle a fait référence le cardinal Turkson ce matin, que Dieu connaît nos blessures par Jésus et est avec nous dans nos efforts pour transformer notre monde.

Mes meilleurs vœux au Groupe Sagesse d’Ouganda-Kenya pour leur appel qui est source d’inspiration. Mes meilleurs vœux aussi pour toutes les prières et actions qui sont en train de se dérouler dans le monde entier en cette Journée Mondiale de l’Environnement.

 
Anne Corry rscj
Coordinatrice JPIC