Le plus grand don

  • "Noël à les marges" - (SVST célébration avec les familles des rues, 2012 - Philippines)

Je reçois du Mexique un email d’une amie qui m’envoi ce petit texte de Antonio García Rubio prêtre espagnol :  

« Il ne faut pas chercher ailleurs. Il n’est pas besoin de spectaculaire. Dieu est la plus grande simplicité et le plus grand des dons. Béni sois-tu pour ce don immense. Tu n’es qu’un murmure imperceptible qui remplit notre âme et la laisse si unie à Toi qu’il ne sera plus jamais possible de nous séparer de toi »… 

En lisant ce texte je sens l’envie de m’arrêter, de rester là, de m’abreuver à ce murmure, et de demeurer, d’amener avec moi ceux que j’aime, ceux qui attendent quelque chose de bon, tant de visages qui ont besoin de recevoir de l’amour et qui sont blessés de ne pas pouvoir l’expérimenter à temps.

J’ai recueilli aussi d’autres paroles qui m’ont touchée, celles d’André Depierre, un prêtre ouvrier français décédé il y a quelques années et qui disait lors d’une interview : 

« La condition fondamentale pour évangéliser est de savoir regarder les merveilles d’humanité que vivent les plus pauvres, la trace de Dieu en eux. Je me souviens de ce que disait un groupe de travailleurs arabes le jour du Ramadan : « Tu es un homme de Dieu parce que tu fais attentions à nous ». Nous devons avant tout être contemplatifs. Si nous ne sommes pas les premiers à reconnaitre le travail de l’Esprit sur le terrain, qui le verra ? »

Je sens que c’est vrai et que nous avons besoin de passer avec d’autres vers ce terrain découvert aux abords de Bethleem, pour que nos yeux s’éduquent en suivant ses traces. C’est là qu’il naitra dans le visage des enfants réfugiés et de tous ceux « qui n’ont pas de place » dans les auberges du monde. C’est en eux qu’il nous révélera la plus grande simplicité et le plus grand don, et cela nous suffira.

 
Mariola López Villanueva rscj
 
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