Le 28 septembre 1837, Sainte Madeleine-Sophie écrit à Mère Eugénie de Gramont, alors qu’elle se trouve à Rome durant l’émergence de la pandémie en Italie. En s'inspirant de cette lettre, Ana Álvarez-Arenas rscj a imaginé ce que Sainte Madeleine-Sophie nous dirait aujourd’hui :
Ma chère famille,
Je sais que vous vivez une pandémie.
J'ai vécu la même chose il y a près de 200 ans. Je ressens une profonde tristesse et beaucoup de compassion en songeant à tout ce que vous traversez : je tremble à chaque chiffre, chaque nom, chaque personne malade que je vois et entends dans les médias, et je me sens mourir avec elles.
À mon époque, je croyais que la pandémie n’avait pas atteint mon pays, ma Société, mon peuple, mais ce fléau a franchi la frontière qui l’avait empêché d’entrer. Cette effroyable maladie s’immisce partout et défie tout calcul, elle se répand partout, et il est inutile d’espérer que le froid ou la chaleur la ralentissent.
Mais prenez le temps d'accepter ce que vous vivez, laissez vos émotions remonter à la surface... soyez plus sereins que jamais, même si je sais par expérience quelles nuits terribles vous allez endurer !
Voici mon conseil : ne cessez jamais d'écouter Dieu et ce qu'Il vous dit chaque jour, car Il vous soutiendra. Il vous soutiendra et Il vous donnera la force d’affronter la pandémie que vous connaissez.
Vous vous apercevrez que toutes les questions qui vous préoccupaient sont maintenant en suspens, et elles continueront de l'être, mais soyez certains que Dieu vous soutient et que l'amour du Cœur de Jésus est présent à vos côtés.
Arrêtez-vous de temps en temps et laissez vos émotions vous guider vers l’essentiel.
Adieu, mes chers amis. Je prie pour vous.
Je vous aime,
Sophie
Trinidad Álvarez, rscj
