"Franchissons la porte sainte et entreprenons le pèlerinage...." (photo par Joy Luz rscj)
Nous arrivons en cette fin d’année avec beaucoup de reconnaissance ! Les multiples manières dont les provinces ont souligné et célébré les 150 ans de la mort de Madeleine Sophie et les 200 ans de nos premières Constitutions nous ont aidées à nous renouveler en profondeur dans notre vocation de RSCJ et nous ont préparées à discerner ensemble au Chapitre général comment vivre notre charisme en ce moment du 21e siècle.
Rapellant que « a partir de son propre contexte elle a eu l’intuition et le courage de créer de nouvelles possibilités, développant les cœurs et les esprits, en particulier chez les femmes, certaine qu’elles seraient capables de transformer leur monde », elle nous rappelle que « même si nous ne comprenons pas le monde ni les relations entre nous et avec la planète de la même manière que Sophie, le cœur de notre approche reste enraciné dans la sienne : le désir de transformer le monde en amour ».
Sophie nous demanderait de franchir avec foi, espoir et grand désir la porte sainte du Cœur de Jésus.
Entrons par la porte sainte de notre cœur, certaines que l’Esprit y est présent : il ouvre, guérit, donne la vie, respire en nous, pour nous faire connaître et vivre la miséricorde de Dieu. C’est peut-être maintenant le moment où l’Esprit veut transformer un peu plus certaines parties de moi, de nous. C’est peut-être le moment de recevoir le pardon et d’accueillir l’amour miséricordieux du Seigneur, de nous renouveler dans la confiance que Dieu nous appelle telles que nous sommes à vivre l’amour de son Cœur. Peut-être ce temps de Noël m’invite à incarner d’une façon particulière la miséricorde de Dieu. Peut-être...
Partons en pèlerinage vers l’endroit où le cœur de Dieu habite le mien. Prenons le temps de réfléchir au chemin parcouru cette année, ou dans toute ma vie, notant de quelle façon, à quel endroit, je suis devenue plus capable de recevoir et de vivre la miséricorde de Dieu par rapport à l’histoire de ma vie. Dans mes relations avec les autres, puis-je demander de noter ce qui me permet de vivre l’ouverture, la tendresse et le pardon de la compassion de Dieu, et ce qui me bloque parfois. Puis-je prendre conscience de la direction où Dieu m’invite à avancer cette année par rapport aux autres et à moi-même.
Rejoignons d’autres pèlerins qui cheminent en ce moment, cherchant l’amour et la vie dans le monde actuel. Marchons avec ceux qui fuient la violence, la terreur, les mauvais traitements ; ceux qui souffrent de la destruction du tissu social ou de l’environnement ; ceux qui essaient d’atteindre une nouvelle terre où ils pourraient trouver vie et espérance pour eux-mêmes et leurs enfants ; ceux qui essaient de diverses manières de reconstruire leur vie. Marchons avec d’autres qui essaient de créer de nouvelles possibilités de miséricorde et de communion dans notre monde. Apprenons les uns des autres comment répondre par l’amour à la peur, la violence et la souffrance ; comment projeter et construire une société mondiale où tous puissent avoir accès aux ressources ; comment vivre d’une nouvelle manière qui procure et entretienne la vie pour tous. Approfondissons et développons notre compassion, afin de vivre de plus en plus, comme Sophie l’envisageait, la transformation des relations dans l’amour des personnes, de notre communauté mondiale, de notre univers (Cf Communication JPIC n. 3, octobre 2015).
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de « franchir la porte sainte de toutes nos préparations au Chapitre » : Que « nous recevions les appels que chaque province perçoivent comme importants pour la Société, cultivons chez nous l’ouverture d’esprit, de cœur et de volonté qui nous permettra de nous écouter avec amour et de discerner les appels de l’Esprit pour la Société aujourd’hui ».
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de « avancer en pèlerinage vers le Chapitre général avec nos sœurs » : Que « efforçons-nous de connaître le milieu où elles vivent et agissent, d’entendre leurs histoires, de comprendre ce qui nourrit leur vocation, ce qui façonne leurs espérances, convictions et rêves; offrons nos manières de voir avec ouverture, confiance et humilité, affirmant que chacune a quelque chose à apporter à l’ensemble, reconnaissant que l’Esprit est à l’œuvre en chacune de nous et parmi nous; [et] apprenons à reconnaître les nombreuses dimensions de l’avenir en train de naître, à discerner ensemble comment l’Esprit nous appelle à répondre à travers notre mission d’amour ».
