La Province de BFN a créé une série mensuelle qui présente la vie et l'œuvre de Madeleine Sophie et nous invite à suivre son exemple audacieux. Lisez l’épisode pour le mois de janvier : Une femme qui cherche.
Dates importantes du mois de janvier
- 18 – 25 janvier - Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
- 18 janvier 1806 - Madeleine-Sophie est élue supérieure générale de la Société du Sacré-Cœur de Jésus
Sa vie
Après la Révolution, le monde n’est plus celui « d’avant ». La vie religieuse n’est plus autorisée et les vœux interdits. Une nouvelle forme de vie religieuse se dessine alors, cette fois apostolique, au cœur du monde. En juin 1801, Madeleine-Sophie prononce ses vœux à Amiens. Le 21 décembre 1802, elle est élue supérieure du petit groupe. Dès le début, la prière, l’intériorité, l’adoration ont une place importante dans la vie des sœurs. La manière dont Madeleine-Sophie conduit le groupe est marquée par la spiritualité ignatienne et l’influence du Père Varin. Avec prudence et fermeté, elle concilie autonomie et obéissance. Dès l’origine, la vie de la communauté est contemplative. Madeleine- Sophie avait désiré entrer au Carmel, mais les circonstances en décident autrement. Les instituts naissants ne sont pas soumis à la clôture monastique. Les religieuses sortent pour affaires, pour accompagner les élèves, parfois pour un repos en famille. Madeleine-Sophie souhaite un Institut consacré au Sacré-Cœur de Jésus. Ce n’est pas encore possible, pour des raisons politiques en particulier. Il faudra attendre 1814 pour que le nom officiel devienne « Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus ».
Pour la prière
« Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : "Seigneur, apprends- nous à prier (…)." Il leur répondit : "Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifé, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. Je vous le dis : demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fls lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !" » (Luc 11,1-4, 9-13)
« Jésus était en prière… Seigneur, apprends-nous à prier » : « Notre Père… », je connais cette prière par cœur… et si je l’apprenais "par le cœur" ? Je peux la redire lentement en m’arrêtant à « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Qu’est-ce que cela signifie pour moi ? Qu’est-ce que je peux reconnaître comme un don de Dieu aujourd’hui ?
« Demandez, cherchez, frappez… on vous donnera, vous trouverez, on vous ouvrira » : Se souvenir d’une prière adressée à Jésus et restée, apparemment, sans réponse. Quel a été mon ressenti ? Jésus ne dit pas de demander ceci ou cela, de chercher telle ou telle chose mais d’avoir un cœur qui sait recevoir, qui sait que des portes s’ouvrent quand tout semble fermé même si ce ne sont pas toujours celles que j’imaginais...
« Combien plus le Père donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » : L’Esprit Saint que nous donne le Père est un feu, une force intérieure bien plus forte que ce que nous osons imaginer. Seul ou avec d’autres, après avoir redit lentement les mots du Notre Père, nous pouvons exprimer à Dieu notre confiance et notre foi en l’Esprit Saint.
Des écrits
« Je vais vous rappeler les paroles de Notre Seigneur nous engageant à cultiver le champ confé à nos soins, et à ne pas nous contenter de savoir que nous possédons le trésor précieux qu’il renferme, sans nous mettre en peine de l’y chercher par un travail continuel. Quelquefois Notre Seigneur permet que certaines personnes découvrent de suite ce précieux trésor ; mais il en est d’autres qui doivent fouiller le champ tout entier, en remuant toute la terre avant de le découvrir… Aussi ne perdons pas un instant. »
(Conférence de 1830)
« Il est des sources qui restent inconnues. Elles existent. Ôtez un peu de terre et vous verrez jaillir une eau claire et limpide. »
(Lettre de Madeleine-Sophie)
Après un conseil général tenu à La Ferrandière : « Nous n’avons pas voulu remettre à un autre temps l’examen des réclamations faites au sujet des études et du règlement du pensionnat. Nous avons, à cette fn, nommé dans la Congrégation même, une commission composée de personnes que la pratique et l’expérience mettaient plus à même d’en juger.
Leur travail a été fait consciencieusement, soumis à la Congrégation et unanimement approuvé. Il sera imprimé bientôt, pour qu’on puisse le mettre en usage. Sur ce point encore, mes bonnes Mères et Filles, je demanderai à chacune de sacrifer désormais ses idées propres, pour embrasser avec simplicité ce qui a été réglé. (…) Ce n’est pas en flottant perpétuellement dans des projets de changements et d’amélioration qu’on atteint le but ; on y parviendra bien plus sûrement en mettant tous ses soins à bien suivre la route tracée, à profter de tout ce qu’elle offre d’avantages et à en éviter les écueils. »
(Lettre circulaire adressée à toute la Société, 13 décembre 1851)
Textes pour aujourd’hui
« Le discernement priant doit trouver son origine dans la disponibilité à écouter le Seigneur, les autres, la réalité même qui nous interpelle toujours de manière nouvelle. Seul celui qui est disposé à écouter possède la liberté pour renoncer à son propre point de vue partiel ou insuffisant, à ses habitudes, à ses schémas. De la sorte, il est vraiment disponible pour accueillir un appel qui brise ses sécurités mais qui le conduit à une vie meilleure, car il ne suffit pas que tout aille bien, que tout soit tranquille. Dieu pourrait être en train de nous offrir quelque chose de plus et à cause de notre distraction dans la commodité, nous ne nous en rendons pas compte. »
(Pape François, Gaudete Exsultate n°172, 2018)
Invitation
Comme Madeleine-Sophie, je suis invité(e) à chercher et trouver Dieu en toutes choses.
- Suis-je prêt(e) à accepter que ma vie de tous les jours, mes actions et mes conversations soient le lieu même où le Christ me donne rendez-vous ? Comment puis-je reconnaître sa Présence ?