La Province de BFN a créé une série mensuelle qui présente la vie et l'œuvre de Madeleine Sophie et nous invite à suivre son exemple audacieux. Lisez l’épisode pour le mois de février : Une femme attentive aux pauvres.
Dates importantes du mois de février
- 2 février - Fête de la Vie consacrée
- 11 février - Fête de Notre-Dame de Lourdes
- 18 février 1812 - Philippine quitte Paris pour la Louisiane, via Bordeaux
- 15 février 1831 - L’évêque de Paris, Monseigneur de Quelen, se réfugie dans la maison de la Congrégation, rue de Varenne, à cause des insurrections parisiennes
Sa vie
La vie dans la première communauté est marquée par la pauvreté : partage de toutes les tâches, enseignement, surveillance des élèves, travaux, ménage, logement exigu, nourriture frugale... Malgré les difficultés matérielles, un climat de charité règne.
La devise de la Société sera « cor unum et anima una in corde Jesu », soit « un seul cœur et un seul esprit dans le Cœur de Jésus ». Dans ces conditions difficiles, la joie est bien présente. Les journées se terminent par un temps fraternel et joyeux autour d’un brasero. Dès les premières Constitutions, la simplicité du style de vie des religieuses est un élément important pour Madeleine-Sophie. Au niveau apostolique, à Amiens déjà, nous trouvons deux types d’écoles : les pensionnats payants pour les jeunes filles aisées et les écoles d’externes gratuites, les premiers finançant l’existence des secondes. Plus tard, quand il faudra construire, Madeleine- Sophie sera toujours très attentive à limiter les frais et pas uniquement à cause de la difficulté à trouver des fonds. Dans les autres pays, dès le début aussi, sont prévues des écoles pour les plus pauvres ou des aménagements pour diminuer les frais scolaires.
Pour la prière
« Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : "Allez en paix ! Mettez-vous au chaud et mangez à votre faim !" sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : "Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi." » (Jacques 2,14-18)
« Si quelqu’un prétend avoir la foi » : Qu’est-ce que "avoir la foi" pour moi : croire, faire confiance, être fidèle ? En qui ou en quoi j’ai foi ? Quelles formes prend-elle dans ma vie, où la foi en Dieu trouve-t-elle sa source ?
« Sa foi peut-elle le sauver ? » : Je pense à ce que je fais, ce que je dis, ce que je pense... Est-ce en accord avec ma foi ? Quand je constate des contradictions, à quoi je les reconnais ? Qu’est-ce que je ressens ? À quoi cela m’appelle-t-il ?
« La foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte » : Si je suis chrétien, si je lis l’Évangile, cela change-t-il quelque chose dans ma vie quotidienne, concrètement ? Est-ce qu’il m’arrive de me dire : ici, j’aimerais faire ou être comme Jésus, faire du bien à ceux que je rencontre ? Les rendre heureux ?
Travailler pour qu’il y ait davantage de justice ou de fraternité ? Quand je regarde Jésus, Madeleine-Sophie ou d’autres saints, quel est mon désir pour mettre en œuvre ma foi ? Je peux demander au Christ la grâce d’y voir plus clair.
Des écrits
« Je voudrais que nous puissions nous charger de tous les quartiers populeux ! C’est impossible… mais au moins devons- nous garder ce que nous avons. »
(Lettre à Mère Eugénie de Gramont, 8 octobre 1837)
« À Beauvais, où le pensionnat de Cuignères était transféré depuis 1816, on comptait 80 pensionnaires, 400 enfants de l’école gratuite et plusieurs centaines de personnes venaient chaque dimanche entendre des instructions spirituelles. »
(Jeanne de Charry, RSCJ, vie de sainte Madeleine-Sophie)
« Quoique toutes les âmes confées aux soins des religieuses du Sacré-Coeur de Jésus semblent leur présenter les mêmes titres à leur affection, il en est cependant pour qui il leur est permis d’avoir un attrait particulier : ce sont les enfants des pauvres, qui viendront apprendre auprès d’elles la science du salut, dont la plupart seraient privées dans le sein de leurs familles. »
(Constitutions 1815, n°350, XXI)
Textes pour aujourd’hui
« Se réunir en tant que famille internationale du Sacré-Cœur renforce notre conscience d’un objectif commun de transformation en faveur de la justice pour ceux qui vivent dans la pauvreté et ceux qui sont rejetés par le monde. Ensemble, nous envisageons et œuvrons pour un nouveau tissu social fondé sur les valeurs de justice, de paix et d’intégrité de la création. Nous espérons un monde meilleur où règnent une plus grande équité et un sens plus profond de la démocratie, qui accueille la diversité et la participation de tous. Nous réclamons le respect de la dignité humaine et apportons nos petites contributions pour répondre avec bienveillance et espoir aux aspirations de l’humanité et de la terre. »
(Être des artisans d’espérance dans notre monde béni et brisé, Société du Sacré-Cœur, juin 2019)
Invitation
Pour Madeleine-Sophie, accueillir l’amour de Dieu c’est se tourner vers les autres.
- Est-ce que je fais l’expérience de la présence du Christ vivant en moi, me parlant, m’écoutant, m’instruisant, m’encourageant ?
- Comment cela se traduit-il dans ma vie ?
- Quelle place prend la compassion dans ma vie ?