Introduction à la JPIC International

Anne Corry (ANZ)

Bienvenue sur la page de notre site Web consacrée à la présentation de la commission internationale Justice, Paix et Intégrité de la Création.  L’année dernière, nous avons commencé un service JPIC international dont le but est de communiquer sur les activités JPIC de la Société du Sacré-Cœur et de créer un réseau entre nos provinces. Nous reconnaissons la passion de tous ceux et celles qui s’impliquent d’une manière ou d’une autre dans cette importante dimension de nos vies.  Le Chapitre 2008 exprime ainsi l’esprit de notre engagement JPIC :

“Promouvoir la justice, la paix et l’intégrité de la création dans quelque lieu que ce soit où nous nous trouvions et dans nos relations et nos engagements nous relie entre nous comme Société, nous donne une orientation commune et nous pousse en avant.”

De nombreuses sœurs dans nos provinces sont engagées dans JPIC de multiples formes. Pour vous donner une idée de ce microcosme JPIC, j’aimerais vous présenter le Groupe consultatif JPIC et ce que fait chacun de ses membres en ce domaine. Le Groupe consultatif comprend quatre religieuses du Sacré Cœur provenant de différentes parties du monde. Avec Anne Corry, la coordinatrice, elles tentent de formuler les objectifs de notre service international qui a débuté il y a six mois. Plusieurs raisons me poussent à commencer par cette présentation. Tout d’abord, cela met en lumière les innombrables façons dont JPIC s’exprime dans la Société. Ensuite, la manière dont JPIC est abordé à travers ces exemples reflète quelque chose de notre charisme. De même le Groupe consultatif est représentatif des centaines de nos sœurs et des amis qui sont engagées depuis longtemps dans la promotion de JPIC. Enfin les personnes qui font partie de ce Groupe apportent leur propre expérience pour la planification de ce service JPIC international qui est en train de se mettre en place.

Daphné Sequeira (IND) :

Daphné, tout en étant conseillère provinciale et responsable des Jeunes professes en Inde, est Directrice du Centre pour la promotion des femmes à Torpa. Si vous voulez comprendre ce que fait ce Centre, vous pouvez lire l’intervention de Daphné "Oser éduquer les petites filles" lors d’une rencontre qui s’est tenue en mars dernier au Vatican à l’occasion de la Journée internationale de la Femme. Daphne était une des neuf femmes de différents pays qui ont pris la parole.  Pour lire ce texte important sur la promotion des femmes par l’éducation, consulter le lien suivant.

Joy Luz (PHI) :

Aux Philippines, Joy a mis fin à sa mission de professeur et de tutrice des doctorants se préparant à devenir cadres pédagogiques. Toutefois, elle continue d’être invitée comme experte, consultante ou facilitatrice auprès de congrégations religieuses/missionnaires. Ce mois-ci en effet, elle vient de commencer son service de “tisserand” sur notre site international, et ce rôle est vital pour la communication JPIC au niveau de la Société internationale.

Solome Najjuka (UGK) :

Solome Najjuka est conseillère provinciale en Ouganda-Kenya et professeur d’université à Kampala. Pour elle il existe un problème crucial. "Dans notre partie du monde nous sommes préoccupés par le problème de la nourriture génétiquement modifiée. Chez nous, comme dans la plupart des pays africains, nous ne sommes pas assez conscients de ce problème des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).  Dans mon université un de nos professeurs vient de lancer une offensive pour aider les gens à prendre conscience et à réfléchir sur cette question troublante."  Solome a participé aussi à des recherches sur les problèmes agraires, en particulier l’expulsion des pauvres de leurs terres pour faire place à des projets de développement industriel.

Rosario (Charo) Sanchez (PER) :

Charo vit à Layo dans les Andes et elle est conseillère provinciale au Pérou. "Je vis depuis cinq ans dans la communauté de Layo, dit-elle. J’aime ce lieu, parce qu’il me permet de partager la vie d’hommes et de femmes, d’enfants et de jeunes qui luttent avec vigueur et espérance pour obtenir des conditions de vie plus justes et dignes. Je travaille dans le domaine de l’éducation. Avec les enfants du primaire, je m’occupe de la formation religieuse. Avec les jeunes et les adultes, nous avons un programme d’enseignement de base alternatif, où nous cherchons avec un groupe d’enseignants locaux comment offrir à ces jeunes et adultes de plus grandes possibilités de développement socio-économique. Une autre activité où je m’engage pour la cause des pauvres, la défense de l’environnement et la lutte contre la traite des personnes en cette partie du pays est le travail que nous accomplissons dans la Vicairie de la Solidarité de Sicuani, avec une équipe d’avocats, de psychologues et d’éducateurs sociaux. Toutes ces activités m’aident à me maintenir en état de recherche pour vivre avec cohérence le charisme de Madeleine Sophie avec la spiritualité du cœur transpercé du Christ à partir de la Justice, de la paix et de l’intégrité de la Création."

Anne Corry (ANZ) :

En ce moment je suis au Pérou où j’apprends l’espagnol et découvre la vie de nos sœurs et leur manière de voir. Celles d’entre vous qui auront fait l’expérience de l’apprentissage d’une langue comprendront combien on se sent vulnérable. D’autre part j’ai reçu beaucoup de bonté de la part de nos sœurs, et j’espère qu’à mon tour je pourrais aider ceux qui sont dans la même situation. C’est l’expérience des migrants et des refugiés, de ceux qui n’ont pas la sécurité d’un foyer  et de tout ce qui leur est familier, y compris la langue. J’ai beaucoup appris personnellement. J’ai visité de nombreuses communautés à Lima ainsi que Andahuaylillas et Layo. Bien des choses y ont été pour moi source d’inspiration, mais je retiens en particulier trois points qui me font réfléchir. Le premier, c’est l’engagement auprès de ceux qui sont pauvres, une activité apostolique qui s’appuie fortement sur les relations et l’amitié. Un autre point, c’est l’apparition d’une nouvelle génération de RSCJ au Pérou et le soin que l’on prend pour les faire grandir. Le troisième, c’est le souci généralisé pour l’eau. Je l’ai vu sous de multiples formes, depuis les étudiantes universitaires qui ont promu avec passion la Journée internationale de l’Eau le 22 mars, jusqu’à la préoccupation nationale pour la contamination de l’eau des rivières à cause de l’activité minière. Cela ne m’a pas étonné que l’eau ait occupé une place centrale dans le culte symbolique et liturgique de l’ancienne civilisation des Incas du Pérou.

Avec cet aperçu de JPIC dans la Société, nous voyons comment se tissent inévitablement spiritualité, éducation et justice. Cela montre bien qui nous sommes en tant que famille du Sacré-Cœur. Nous espérons partager davantage sur cette énergie créative de JPIC dans la Société aujourd’hui. Le nouvel élan  pour ce partage international a commencé avec le travail de la Commission JPIC (2009-2012) et a été clairement exprimé dans le rapport de la commission ESPERANZA en 2012. Un groupe consultatif élargi de la Société vous présentera une réflexion critique sur la planification des semaines à venir. Nous espérons que ce cycle de réflexion et d’action sera une source de grand encouragement pour nous toutes. Après tout, c’est un  appel de notre charsime :

 
“Dans la contemplation de son cœur blessé dans le cœur blessé de l’humanité, jaillit le désir de nous engager avec plus de passion et de compassion dans la recherche de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création.”
 
(Chapitre 2008)
 
 
Anne Corry rscj
Coordinatrice de JPIC International
 

 

 
 

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