La Province de BFN a créé une série mensuelle qui présente la vie et l’œuvre de Madeleine Sophie et nous invite à suivre son exemple audacieux. Lisez l’épisode pour le mois de décembre : Une femme de feu.
Dates importantes du mois de décembre
8 décembre – Fête de l’Immaculée Conception
12 décembre 1779 – Naissance et baptême de Madeleine-Sophie à Joigny
13 décembre 1804 – Rencontre de Madeleine-Sophie et de Philippine Duchesne à Sainte-Marie-d’en-Haut (Grenoble)
22 décembre 1826 – Approbation des Constitutions par le Pape Léon XII
Sa vie
Quelques jours avant la naissance de Madeleine-Sophie, un violent incendie détruit une partie de Joigny. C’est pourquoi, lorsqu’on lui demande : « Qui vous a mise au monde ? », la petite fille répond : « le feu ». Malgré une santé fragile, elle reste « pétillante de vie », aimant les distractions, les promenades, les jeux avec les enfants de son âge sur les coteaux.
Cependant, à Joigny, l’Église est très janséniste et Madeleine-Sophie en sera longtemps marquée, bien que la prière familiale quotidienne se fasse devant des images du Cœur de Jésus et de Marie, envoyées de Paris par Louis, vers 1793.
Avec la Révolution, l’église Saint-Thibaut est fermée à partir de 1790 et diverses mesures sont prises en ce qui concerne la religion, en particulier l’obligation pour les prêtres de signer la « Constitution civile du clergé ». Louis, ordonné diacre en 1790, est directement concerné. Il prête serment à l’église de Saint-Thibaut de Joigny, puis se rétracte lorsque le Pape se prononce contre cette Constitution civile. Désormais, Louis doit se cacher à Joigny, puis à Paris. La famille vit dans l’angoisse. Madeleine- Sophie aide beaucoup ses parents, sa mère en particulier. Pour défendre son frère, elle répond aux divers courriers exigés par la mairie. Louis, arrêté à Paris et incarcéré, échappe de justesse à la guillotine. Il est libéré le 19 janvier 1795. Sa foi, son courage, sa fidélité à l’Église marquent beaucoup Madeleine-Sophie.
Pour la prière
« Jésus avait dit à ses disciples : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit et vous serez mes témoins à Jérusalem (…) et jusqu’aux extrémités de la terre ». Tous les apôtres, unanimes, étaient assidus à la prière avec des femmes dont Marie, la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus. (…) Quand arriva le jour de la Pentecôte (…) ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain, un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » (Actes 1,8, 14 et 2, 1-4)
« Assidus à la prière, ils étaient réunis tous ensemble » : La Pentecôte est une fête juive qui commémore le don de la Loi par Dieu. À cette occasion, les disciples et quelques femmes prient et attendent de recevoir la promesse que Jésus leur a faite. Je peux, moi aussi, seul(e) ou avec d’autres, demander à Jésus la force de prier un peu chaque jour, de creuser l’espérance.
« L’Esprit, comme un violent coup de vent » : Écouter les images qui parlent de l’Esprit Saint et de ce qu’il produit : le vent ne se voit pas, mais il souffle et se donne à profusion, remplit tout l’espace et met en mouvement. Comment agit l’Esprit Saint dans ma vie ?
« Une langue de feu se posa sur chacun d’eux » : Ai-je aussi fait cette expérience d’avoir comme un feu en moi qui me donne de l’enthousiasme, de l’énergie et davantage d’amour pour les autres ? Je peux remercier l’Esprit Saint pour cela et demander au Seigneur la grâce d’apprendre à être son témoin là où je vis et peut-être un jour, beaucoup plus loin…
Des écrits
« Ah ! S’il m’était donné, si je n’étais pas indigne que Dieu me fit la grâce de vous parler du bonheur d’une âme qui se livre à l’Esprit Saint… tout entière… sans aucune réserve ! Si je pouvais vous dire tout ce qui se passe en elle… si je pouvais vous peindre son bonheur : ce n’est plus elle qui agit, c’est Dieu… elle ne va, elle ne marche que par ses inspirations… tout lui devient facile… elle ne connaît plus de difficultés, elle ne rencontre plus d’obstacles… Cette âme le Saint-Esprit l’enchaîne ; elle est à lui, il se l’attache, il s’établit une communication entre le ciel et elle, c’est une échelle, semblable à celle de Jacob, où les anges montent et descendent sans cesse ; les bonnes actions, les désirs, les sacrifices de cette âme fidèle montent vers le ciel et l’Esprit Saint en descend chargé de charges nouvelles dont il se plaît à la combler. (…) Si le bonheur d’une seule âme est si grand, quel serait donc celui d’une réunion d’âmes, d’une Société tout entière qui se laisserait guider entièrement par l’Esprit Saint et qui se donnerait à lui sans réserve ! (…) Quel bien ne serions-nous pas capables de produire ? Car cette âme trouve le secret de pénétrer les cœurs. »
(Conférence de Madeleine-Sophie Barat, veille de la Pentecôte 2 juin 1827)
Textes pour aujourd’hui
« Être Église c’est être peuple de Dieu, en accord avec le grand projet d’amour du Père. Cela appelle à être le ferment de Dieu au sein de l’humanité. Cela veut dire annoncer et porter le salut de Dieu dans notre monde, qui souvent se perd, a besoin de réponses qui donnent courage et espérance, ainsi qu’une nouvelle vigueur dans la marche. L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile ».
(Pape François, Evangelii Gaudium n°114, 2013)
« Il faut toujours cultiver un espace intérieur qui donne un sens chrétien à l’engagement et à l’activité. Sans des moments prolongés d’adoration, de rencontre priante avec la Parole, de dialogue sincère avec le Seigneur, les tâches se vident facilement de sens, nous nous affaiblissons à cause de la fatigue et des difficultés, et la ferveur s’éteint. L’Église ne peut vivre sans le poumon de la prière… En même temps, « on doit repousser toute tentation d’une spiritualité intimiste et individualiste, qui s’harmoniserait mal avec les exigences de la charité pas plus qu’avec la logique de l’Incarnation ». »
(Pape François, Evangelii Gaudium n°262, 2013)
Invitation
Son premier projet s’est transformé et son cœur brûlant de l’Esprit de Dieu l’a conduite à faire connaître, par l’éducation, l’amour qui est dans le cœur de Jésus.
- Quelle est la place de la contemplation dans ma vie ?
- Que signifie pour moi accueillir l’Esprit, la force de Dieu pour élargir mon regard, revoir ce qui me semble aller de soi ?
- À quoi cela m’invite-t-il alors ?
Section |Histoire|Nouvelles Internationales
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