Marcher avec les femmes au jour de Pâques

Au matin du premier jour de la semaine, la peur retenait encore les disciples enfermés dans le cénacle,  mais les femmes qui avaient suivi Jésus ont cherché une alternative à la déception et à la fuite: elles se sont mises en marche, "à la pointe de l'aurore" et se sont approchées du sépulcre,  munies de parfums, dans l'intention d'arracher à la mort une part de sa victoire. (Cf. Lc 24, 1)

Elles savaient qu'elles étaient incapables d'ôter la pierre du tombeau, mais cela ne les retint nullement; le Seigneur ressuscité les surprit par sa présence et leur confia la nouvelle qu'elles s'empressèrent d'annoncer : "Le Maître est vivant"  (Cf. Lc 24, 24).

Comme ces femmes, Sophie les mains chargées des parfums de sa foi et de sa confiance s'est, elle aussi, souvent rendue au-devant de situations et de personnes que tous les autres "tenaient pour mortes".

Elle était consciente de sa fragilité et de la disproportion de ce qu'elle portait entre les mains, mais cette lucidité n'a rien ôté à la force de sa résolution et n'a jamais pu éteindre le feu de sa confiance; elle était sûre de cette force de Dieu capable de faire surgir la Vie de la mort elle même.

Nous mêmes, nous sommes aussi appelés à parcourir ce chemin, ouverts à l'inattendu, appuyés sur le souvenir de paroles qui sont promesse de vie, prêts à nous laisser surprendre par la présence du Vivant qui nous attend dans la Galilée de notre vie.

Au cours d'un temps de prière, laissons-nous rencontrer par Celui qui nous inonde de sa joie et qui veut nous envoyer annoncer à d'autres la merveilleuse nouvelle de Pâques.