Au 31 mars 2020
Chères Sœurs, au nom de ma province, je vous assure que vous pouvez compter sur nos prières et notre solidarité. Nous espérons chaque jour voir ce virus prendre fin partout dans le monde.
Comme pour tous vos pays, notre vie en Pologne change jour après jour. Nous faisons face à un grand nombre de nouveaux défis, de restrictions et de décisions jamais prises auparavant. En ce moment, le simple ordre de « rester à la maison » peut suffire à arrêter la diffusion du virus et sauvera peut-être la vie de quelqu’un. Nous sommes donc en quarantaine et ne pouvons sortir de chez nous que pour les raisons suivantes : pharmacie, médecin, épicerie. Nous prenons bien soin de nos sœurs aînées. Elles acceptent, humblement et avec amour, les conséquences de cette situation jamais vécue auparavant, comme par exemple célébrer la messe à la télévision. Elles nous apprennent à contempler Dieu, présent parmi nous dans nos douloureuses réalités, et à embrasser ce qui est fragile et faible dans notre monde.
Beaucoup de choses que nous avions prévues ont été reportées, sauf une : l’AMOUR. L’amour est notre mission. Nous essayons donc de vivre notre appel dans cette nouvelle situation, en croyant que Jésus est très proche de nous et nous donne la vie dans l’Esprit. Notre Centre de Spiritualité n’est pas en activité, mais nous donnerons la retraite dans la vie quotidienne en ligne. Nous poursuivons les réunions prévues sur Zoom. Certaines de nos enseignantes RSCJ travaillent en ligne, préparent les leçons et poursuivent le programme scolaire. Certaines d’entre nous ont proposé des réunions en ligne pour les laïcs qui ont besoin de soutien et de parler en cette période de crise. Certaines d’entre nous continuent de travailler dans des endroits stratégiques, comme les infirmières, les médecins et les thérapeutes spécialisés dans l’addiction.
Comme nous ne pouvons pas aller à l’extérieur, nous essayons « d’aller à l’intérieur ». Il y a une aspiration à une prière profonde personnelle et collective : nous écoutons les retraites et les conférences à la télévision et en ligne ; nous prions avec le pape en nous joignant à toute prière transmise à la télévision, comme celle où il priait seul sur la place Saint-Pierre ; chaque communauté a une adoration prolongée du Saint-Sacrement. Nous prenons également davantage de repas ensemble, ce qui nous donne l’occasion de construire une communion entre nous.
Nous essayons de rester en communication et en connexion les unes avec les autres. Beaucoup d’entre nous ont commencé à apprendre à communiquer sur la plateforme Zoom, que nous utiliserons probablement davantage à l’avenir.
Nous sommes unies dans la prière avec chacune d’entre vous, avec l’ensemble de la Société et surtout avec les personnes qui aujourd’hui sont les plus touchées. Cette situation est difficile pour tout le monde. Notre guérison dépend de la guérison des autres et votre guérison dépend de nous. D’une certaine manière, cela nous permet à tous de ne faire qu’un.
Profondément liées à l’humanité tout entière, nous demandons à Dieu de guérir notre monde.
Section |Nouvelles Internationales
Province |Pologne