L’Education à la Paix : Asie-ANZ Conférence des Directeurs d’école du Sacré-Cœur

In the chapel of Sacred Heart Girls Middle and High School

La troisième Conférence des Directeurs d'ecole du Sacré-Cœur d’Asie/Australie/Nouvelle Zélande a eu lieu du 20 septembre au 2 octobre 2014 à  Jesu-Maum Baeumto, en Corée. 

Sœur Choi Hae Young RSCJ, Présidente du Conseil d’administration des Ecoles de Corée a donné la bienvenue aux vingt participants :

Australie – Nouvelle Zélande :    
         1.    Sandie Cornish  (Province de ANZ, responsable de la mission)  
         2.    Helen Sinclair  (École Stuartholme)
         3.    Sandy Pasley  (Collège du Sacré-Cœur Baradene)

    Inde :
         4.    Annie Peter RSCJ  (Université Sophia, premier cycle)

    Japon :
         5.    Masutaro Abe  (École du Sacré-Cœur de Sapporo) 
         6.    Yvonne Hayes  (École Internationale du Sacré-Cœur)
         7.    Midori Koda (École du Sacré-Cœur d’Obayashi  )
         8.    Eriko Oyama RSCJ  (École du Sacré-Cœur de Tokyo)
         9.    Yasuko Taguchi RSCJ  (École du Sacré-Cœur de Sapporo)
         10.  Mieko Uno RSCJ  (Présidente du Conseil d’administration des Écoles 
        
    Province KOC :
         11.  Chang Manling RSCJ  (Membre du Conseil d’administration)
         12.  Choi Hae Young RSCJ  (Présidente du Conseil d’administration)
         13.  Rachel Choi Sook Kyung (Collège et lycée du Sacré-Cœur pour filles)  
         14.  Gabriel Kang Suk Moon  (Collège et lycée du Sacré-Cœur pour filles)
         15.  Kim Young Ae RSCJ  (Provinciale de KOC)
         16.  Kim Yul Ok RSCJ  (Collège et lycée du Sacré-Cœur pour filles)
         17.  Pi Ming Te  (École primaire du Sacré-Cœur)
         18.  Sun Chihwei RSCJ  (Présidente du Conseil d’administration)
         19.  Wei Shirlane  (Lycée du Sacré-Cœur pour filles)
        
    Philippines :
         20.  Yuka Arita RSCJ  (Maison Sacré-Cœur)

 
Debout:  Pi Ming Te, Wei Shirlaine, Annie Peter RSCJ, Helen Sinclair, Sandy Pasley, Sandie Cornish, Yvonne Hayes, Yasuko Taguchi RSCJ, Eriko Oyama RSCJ, Masutaro Abe, Rachel Choi Sook Kyung, Gabriel Kang Suk Moon  //  Assis:  Chang Manling RSCJ, Kim Young Ae RSCJ, Sun Chihwei RSCJ, Kim Yul Ok RSCJ, Choi Hae Young RSCJ, Miejo Uno RSCJ, Midori Koda, Yuka Arita RSCJ
 

La conférence, qui avait comme thème l’ÉDUCATION À LA PAIX a été menée par une équipe coréenne d’éducateurs à la paix : Moon Ah Young et Daehoon Lee (Francis), chercheur en Études sur la Paix à l’Université coréenne Sung Kong Hoe. Ils ont aidé les participants à reconnaitre la présence de la violence et de la paix en chacun de nous et dans notre monde. Leurs exposés et les carrefours ont suscité une forte prise de conscience, intense mais très douce aussi. A travers les différentes activités, les facilitateurs nous ont donné la possibilité d’affronter et d’analyser la violence qui est en nous et à lui faire face.

En dehors des sessions, des excursions ont aussi été organisées. La première visite,  à Imjinkak, a donné aux participants une idée de l’atmosphère de division existant entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Pour notre deuxième sortie nous avons fait un tour du campus de l’école du Sacré-Cœur de Séoul, où les élèves nous ont accueillis avec des chants, dont le célèbre Arirang.   Il y eut aussi une visite à la Maison de la Corée, où nous avons assisté à un spectacle de danses et chansons traditionnelles et pris un repas typiquement coréen. Dans tous les endroits visités, y compris la maison de retraite, les participants se sont régalés avec une cuisine coréenne délicieuse.   

Nous avons beaucoup appris aussi des échanges entre nous au cours de cette conférence. Tout ceci nous a amenés à une compréhension plus approfondie de la paix et de la violence. Cette conférence en effet nous a permis de nous situer tour à tour comme étudiants, professeurs et directeurs d’école. Ce fut vraiment une expérience impressionnante !  

Je remercie tous ceux qui ont pris part à cette conférence, nos personnes-ressources Francis et Ah-Young, tous les délégués dont la participation a été pleine et sincère, et tous les membres du personnel qui nous ont aidés de diverses manières. Et surtout je remercie le Seigneur. Quand l’année dernière nous avons reporté la date de la conférence, je savais que cela aurait gêné beaucoup de participants, mais je vois maintenant que Dieu a préparé un temps plus riche en grâce.

 
Kim Yul Ok rscj
Directrice de l’école du Sacré-Cœur
Séoul, Corée
 
 
 
Voici quelques réflexions des déléguées :
 
Étant donnée la situation du monde d’aujourd’hui, le thème de la Conférence des établissements scolaires du Sacré-Cœur en Asie/Australie/Nouvelle Zélande, Éducation à la Paix, était très opportun. Les carrefours, excellemment facilités  par une équipe coréenne d’éducateurs à la paix, ont utilisé une méthode participative. Nous avons vécu plusieurs moments touchants au cours de la session. Je suis régénérée dans ma conviction que, pour que la paix prévale dans le monde, l’éducation en vue de la transformation sociale doit commencer par la transformation du cœur de chaque personne.
Yuka Arita rscj (PHI)
J’ai beaucoup appris des ateliers pour l’Éducation à la Paix, et en particulier: 
  • L’importance  de la communication corporelle ;
  • Comment créer un espace ouvert et sûr pour l’apprentissage et pour la paix ;  
  • Comment il est parfois plus facile de suivre la foule, pour ainsi dire, sans se remettre en question, même si l’on a un doute tenace à propos de ce qu’on t’a demandé de faire; et,  
  • Pour faire et soutenir la paix, il faut qu’il y ait justice
Cela a été très intéressant aussi d’écouter les histoires des autres participants, certains ayant vécu la guerre dans leurs pays natal, et de découvrir l’impact de ces expériences sur leur vie à ce moment-là et aujourd’hui.    
Yvonne Hayes (JPN)
 
Le processus tout entier a été « TRANSFORMATEUR. »  A un certain moment j’ai ressenti un « signal d’alarme » qui restera avec moi pour toujours. La paix commence à l’intérieur de moi ; et on ne peut pas séparer Paix et Justice. La meilleure manière de mettre en pratique l’attitude de paix est de « me faire humble devant le conflit ». En tant que région Asie/Océanie », nous devons renforcer « l’éducation à la paix ».
Kim Young Ae rscj (KOC)
 
L’expérience que j’ai vécue en Corée m’a ouvert les yeux et m’a donné une compréhension nouvelle des effets de la guerre sur les citoyens ordinairess. J’ai vu la réalité d’un pays divisé – des familles séparées, où le désir d’aider le nord, ressenti avec empathie, est rendu impossible par des principes politiques. Entendre le récit et les histoires individuelles des atrocités commises, réfléchir à ces atrocités à travers des carrefours qui suscitaient notre réaction, savourer l’amitié des éducateurs du Sacré-Cœur et des Sœurs, ont fait de cette conférence une expérience extraordinaire. 
Sandy Pasley (ANZ)
 
 
              
 
 
Ce que les sessions m’ont sans cesse rappel, c’est que la « Paix » n’est pas quelque chose qui existe déjà. C’est plutôt la situation ou le résultat de ce que créent les êtres humains. Comme éducateurs du Sacré-Cœur, nous devons travailler à la construction de la paix et de la justice à travers le monde. Le Sacré-Cœur de Jésus, sur lequel nos écoles sont fondées, EST doux et humble, et assez  compatissant pour apporter la paix à chacun de nous.
                             Midori Koda  (JPN)
 
Le Séminaire sur l’Éducation à la Paix que nous avons eu à la maison de retraite  Jesu-Maum a été un des meilleurs séminaires auquel j’ai jamais participé.  A travers des activités dynamiques et les discussions de groupe, le professeur Francis et le facilitateur Ah-Young ont conduit chacun des participants à une réflexion et prise de conscience profonde des nouvelles dimensions de la violence sous le couvert de paix passive. J’ai acquis la conviction que « la Paix n’est pas l’absence de guerre, mais le résultat de la justice. »  Cependant je me demande si je suis suffisamment sage et ferme pour rechercher la justice, étant donnée ma condition humaine. J’ai fini par comprendre  qu’il  n’y a peut-être pas de procédures toutes faites ou de solution parfaite – mais  « qu’un cœur simple et humble, une prise de conscience et une sensibilité, une volonté d’en faire un peu plus  et de se mettre à la place des autres, illumine le chemin.   
 
Shirlane Wei  (KOC) 
 
J’ai découvert chaque jour quelque chose de différent. J’ai appris que la paix peut être maintenue d’une manière profonde. J’ai été frappée de découvrir que les Écoles du Sacré-Cœur ont toutes en  commun le goût pour le réflexion et le silence. Merci pour toute l’hospitalité, et s’il-vous-plaît  remerciez les sœurs qui m’ont permis de rester dans leur communauté après la conférence.
Masutaro Abe  (JPN)
 
 
                
 

Je suis très reconnaissante pour le don de cette conférence!  Je crois que Dieu a créé ce temps et cet espace particulier, pour que nous soyons ensemble, que nous apprenions et vivions cette éducation à la paix, et que nous soyons transformées d’une manière authentique. 

Merci pour:

  • ces trois excellentes questions qui nous ont aidées à préparer la présentation de nos écoles sur l’éducation à la paix : 
  1. Quelles sont la vision et les approches pour l’éducation à la paix dans votre école  ?
  2. Quelles ont été les meilleures pratiques d’éducation à la paix dans votre école  ?  
  3. Quels sont les meilleurs exercices pédagogiques dans ces cas ? (pédagogiques dans le sens de moyens et de principes d’apprentissage) 
  • les exercices percutants que nous ont fait faire Francis et Ah Young;
  • le partage avec les participants avec lesquels ce fut un plaisir de passer du temps ensemble; 
  • les sorties bien planifiées ; et,
  • l’accueil et l’hospitalité qui faisaient chaud au coeur ;

Tout cela a approfondi ma conscience et ma compréhension, et a éveillé ma sensibilité.  

Je prie pour que, dans l’éducation de nos élèves, nous puissions créer de tels moments de prise de conscience. Voici quelques exemples de ce que nous avons appris qui illuminent notre chemin d’Éducateurs du Sacré-Cœur : 

« La paix est fruit de la justice (Pape François)

«  Si nous ne le partageons pas, le pouvoir devient oppressif ; 
    si nous le partageons, le pouvoir devient positif. »  

« Réfléchis bien avant de démolir ce que nous avons construit ensemble ! » 

Yasuko Taguchi rscj  (JPN)
 
 

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