Au 27 mars 2020
Aujourd’hui en Indonésie, la communauté hindoue (principalement à Bali) célèbre Nyepi – le Nouvel An. C’est un jour de silence, de jeûne et de méditation pour les Balinais. Les principales restrictions sont les suivantes : interdiction d’allumer des feux, de travailler, de se divertir ou de se faire plaisir et de voyager. Tout le monde reste à la maison. L’effet de ces interdictions est que les rues et routes habituellement très animées de Bali sont vides. Les seules personnes que l’on peut apercevoir à l’extérieur sont les Pecalang – traditionnels agents de sécurité qui patrouillent dans les rues pour veiller à ce que les interdictions soient bien respectées –, le personnel médical et le service de nettoyage. Cependant, avec le coronavirus, on ne célèbre pas Nyepi qu’à Bali cette année, mais dans tout le pays et partout dans le monde. Au départ, le confinement ne devait durer que deux semaines, mais il a été prolongé d’une semaine et le sera peut-être davantage. Toutes les précautions sont prises pour éviter la diffusion du virus. Les frontières sont fermées, les services ferroviaires et aériens sont interrompus et les personnes à peine arrivées en Indonésie sont mises en quarantaine.
Au moment où je vous écris, les informations indiquent que l’Indonésie compte pour l’instant 686 cas au total : 601 contaminés, 55 morts et 30 guéris. Grâce à Dieu pour notre Société, aucune rscj ne figure parmi ces cas. Nous avons accès aux soins médicaux et à la nourriture et pouvons veiller les unes sur les autres. Alors que notre travail hors de la communauté s’est arrêté, notre travail en communauté continue. Désormais, les pré-postulantes, postulantes et novices n’ont cours qu’avec leurs formatrices et leurs communautés, au lieu de sortir pour suivre des cours et bénéficier de l’aide de personnes laïques pour parfaire leur formation. Les célébrations eucharistiques, les cours, les transactions financières et les procédures administratives se font en ligne.
La distanciation sociale est très difficile pour les Indonésiens. Le virus Covid-19 remet en question notre culture de l’unité : ne pas se rendre à l’église ou à la mosquée ensemble est quelque chose d’inédit, ne pas se rendre visite, ne pas aller au cimetière ensemble et ne pas se retrouver régulièrement dans les cafés ou les centres commerciaux est perçu comme un « manque de respect ». Avec une foi et une prière profondes, nous essayons tous d’aller de l’avant en cette période difficile.
Prions ensemble pour notre monde !
Section |Nouvelles Internationales
Province |Indonésie