Chaque fois que je pense à la façon dont Dieu m’a conduite ici, je suis étonnée et remplie de gratitude car Il a toujours été la source de mes désirs les plus enfouis, et le Seul capable de les satisfaire.
Lorsque j’ai choisi de répondre à l’appel à la vie religieuse, j’ai éprouvé un réel sentiment de paix et de confiance, sachant que Dieu était à l’œuvre dans tous les obstacles qui s’opposaient à mon choix. Je ne peux que m’émerveiller de tout ce que Dieu a fait et fait encore pour moi.
J’ai grandi dans le village catholique de Khurda, à une soixantaine de kilomètres au sud d’Indore, dans le Madhya Pradesh. Ce village est situé près d’une petite rivière et est entouré de hameaux et de collines boisées.
Notre famille était très unie ; mes parents et ma grand-mère m’ont inculqué un amour profond pour Jésus et son Église, plantant ainsi la graine de ma vocation. J’ai également été inspirée par les sœurs FSMA et les pères SVD, qui œuvraient dans notre région. Leur générosité m’a émue et j’ai ressenti le désir de mener une vie comme la leur.
Comme ma famille n’était pas très aisée et que j’étais l’aînée de deux filles, j’ai décidé de prendre un poste d’enseignante, tout en continuant à m’investir dans les activités de mon Groupe de jeunes de la Paroisse. Jour après jour, sans le savoir, l’amour de Jésus grandissait en moi et ma foi devenait plus forte.
Mon admiration pour ce que les religieuses et les prêtres de notre village accomplissaient pour les pauvres et les nécessiteux ne cessait de croître, et je voulais devenir comme eux. J’ai commencé à désirer quelque chose de plus grand et de différent que ce que la vie que je voyais autour de moi pouvait m’apporter. Mon cœur cherchait autre chose, mais j’ignorais quoi.
Je réfléchissais beaucoup à la façon dont Jésus vivait : Il aidait les gens ; Il les comprenait sans les juger ; Il était empli d’amour. Au fil des années, je me suis également sentie fortement attirée par la Crucifixion. J’éprouvais souvent le besoin de prier ou de m’asseoir auprès de la croix.
Mais la vie n’est pas un chemin sans embûches, et ma vie n’a pas toujours été douce. Devant subvenir aux besoins de ma famille, j’acceptais de nombreuses responsabilités et prenais beaucoup de risques pour l’aider. Mais chaque fois que j’étais en difficulté ou que je me sentais perturbée, je me réfugiais à l’église pour prier.
Un soir, je priais, comme à mon habitude, mais j’avais le cœur lourd. Je me bornais à contempler le Crucifix de loin, en épanchant mon cœur vers Jésus. Soudain, j’ai entendu une voix douce dans mon cœur : « Pourquoi pleures-tu, ma chère ? Viens à moi et je t’apaiserai. »
Au même moment, j’ai senti la puissance de la grâce de Dieu me toucher, et j’ai trouvé le courage de Lui dire « OUI » et de répondre à Son appel. Ce fut le début de ma vocation. La voix dans mon cœur a ajouté : « Tu ne m’as pas choisi, mais je t’ai choisie. »
Oui, Son amour m’a transformée et me transforme encore.
Aujourd’hui, je me sens privilégiée d’être une RSCJ. Je remercie la Société du Sacré-Cœur de Jésus d’avoir accepté mon appel à devenir religieuse. Avec mes sœurs RSCJ, je souhaite perpétuer la mission du Seigneur, transformer et valoriser les femmes et les enfants notamment, à travers l’éducation et en guidant et inspirant les jeunes générations.